Paris 2024 : à deux ans des Jeux Paralympiques, quels sont les défis à relever en matière d’accessibilité ?

A 24 mois jour pour jour du début des Jeux Paralympiques, Paris est en ordre de bataille. Un défi majeur pour tous les acteurs impliqués, notamment en ce qui concerne l’accès des personnes handicapées.

Dans 732 jours, Paris deviendra le théâtre des Jeux paralympiques d’été pour la première fois de son histoire. Des milliers de sportifs ont rendez-vous, du 28 août au 8 septembre 2024, dans la capitale pour le plus grand événement mondial dédié au parasport.

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Avec plus de 3,4 millions de billets en vente – un record pour une édition des Jeux paralympiques – le comité d’organisation (Cojo) espère mettre en avant les 23 disciplines au programme officiel. Mais en parallèle, à J-2 ans, il doit aussi garantir les meilleures conditions d’accueil pour tous les publics cibles, y compris les personnes en situation de handicap. Si la question de l’accessibilité est centrale, elle recoupe plusieurs défis auxquels Paris 2024 et ses partenaires doivent faire face.

Résoudre l’épineuse question des transports en commun

Autant le préciser tout de suite : non, d’ici deux ans toutes les lignes du métro parisien ne seront pas accessibles aux personnes en situation de handicap. Emmanuel Macron l’avait lui-même indiqué dans L’Equipe fin juillet. Voir l’article : Transports en Ile-de-France : les interruptions du week-end de Pentecôte. « Ce n’est pas une question d’argent, mais d’impossibilité technique de respecter les critères de sécurité », précise Île-de-France Mobilités, qui organise le réseau régional des transports.

Alors que les nouvelles lignes du Grand Paris Express (15 à 18) verront le jour après les Jeux, la ligne 14 sera donc la seule qui sera accessible à 100 %. Des travaux d’extension sont en cours vers Saint-Denis-Pleyel au nord et l’aéroport d’Orly au sud. Cependant, l’ensemble du réseau de bus parisien est accessible aux personnes à mobilité réduite. Il en sera de même pour les centres-villes et plus de 500 lignes de banlieue d’ici 2024, ainsi que pour 13 lignes de tramway à travers la région.

En 2 ans, jour après jour : 4 400 athlètes 182 pays 549 événements Des millions de spectateurs

Le monde du sport se tourne vers Paris pour les 1ers Jeux Paralympiques d’été en France !

Et vous, où serez-vous ? #EnRoutePourParis2024 pic.twitter.com/g6E1NGBSEH

Côté train, plusieurs gares sont en construction pour les rendre accessibles et permettre à toute personne en situation de handicap (aveugle ou malvoyant, malentendant ou sourd…) qui n’habite pas la capitale de se déplacer. Les lignes de RER sont déjà accessibles. Reste, en amont, à juger du nombre d’utilisateurs.

Car l’afflux de spectateurs en fauteuil roulant s’annonce important, bien au-delà des transports quotidiens habituels. « On sait que ce sera compliqué de transporter ces personnes sur les lignes de train qui seront très fréquentées », annonce Laurence Debrincat, directrice de la prévision et des études d’Île-de-France Mobilités. En particulier, à la rentrée de septembre 2024, qui coïncide avec la poursuite et la fin des Jeux Paralympiques, des messages seront diffusés invitant les employeurs et les opérateurs économiques au télétravail.

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Trouver des solutions de mobilité alternatives

Une des solutions, en complément des transports en commun, devrait être des navettes mises à disposition des spectateurs à proximité des gares pour desservir certains sites de compétition plus éloignés, comme l’équitation (Château de Versailles) ou le canoë et l’aviron (Vairessur Marne). Pour les accrédités – sportifs, staff, médias. A voir aussi : Deux frères partagent leurs astuces pour gagner du temps dans le métro parisien… – si un appel d’offres a été lancé fin juillet pour déterminer le type de transport, il faudrait des véhicules adaptés et accessibles (bus, cars).

Des voies sont réservées sur les autoroutes et d’autres mesures sont déterminées avec les autorités routières, en dehors du réseau routier national, pour garantir un accès le plus dégagé possible aux lieux d’entraînement et de compétition.

« Les spectateurs qui disposent de leur propre véhicule adapté et souhaitent l’utiliser pour se rendre sur les sites peuvent également réserver leurs places de parking, qui ne sont accessibles qu’aux personnes munies d’un titre UFR (personnes en fauteuil roulant) », a ajouté Laurence Debrincat.

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Gonfler la flotte de taxis adaptés

Fin mai, le gouvernement a officialisé l’entrée en vigueur d’un soutien financier à l’achat ou à la location de véhicules adaptés pour les exploitants de taxis. A voir aussi : Transports en Ile-de-France : perturbations pour le week-end du 9 et 10 juillet. L’objectif est concret : d’ici le début des Jeux paralympiques en 2024, disposer de 1 000 taxis parisiens équipés de rampes, utiles pour le transport de fauteuils roulants électriques parfois très lourds.

Pour promouvoir son service « Accès » aux personnes à mobilité réduite, la société de taxis parisiens G7 a signé un partenariat avec la joueuse de tennis en fauteuil roulant Charlotte Fairbank. « L’ambition est bien sûr de la soutenir, mais aussi qu’elle nous aide à développer ce service d’utilité publique, pour qu’une personne en situation de handicap puisse commander sa course normalement, sans avoir à la prendre 2-3 jours à l’avance », explique Yann Ricordel, directeur adjoint des taxis G7. « Pour un conducteur, qui est formé pour plier un fauteuil roulant, faire un transfert, poser les bonnes questions, tout cela peut changer », précise le 29e joueur mondial.

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Mettre en accessibilité universelle les sites 

Ecrins des prochains Jeux Paralympiques, les sites de compétition et d’entraînement ainsi que le village des athlètes font l’objet d’une réflexion spécifique sur l’accessibilité universelle, c’est-à-dire « l’accès à tout, pour tous ».

Dans cette logique, la Société d’exécution des travaux olympiques (Solideo), établissement public de l’État qui supervise la construction de tous les sites permanents, travaille en collaboration avec différents maîtres d’ouvrage. Piscines parisiennes, gymnases en Seine-Saint-Denis et dans la capitale Arena Porte de la Chapelle, rénovation du Stade de France… Au total, plus d’une soixantaine de travaux et d’aménagements sont concernés. Le Village des athlètes, avec sa signalétique multisensorielle particulièrement inclusive, en est le principal emblème.

« Cet enjeu d’accessibilité universelle est crucial pour transformer notre manière de faire de la ville, de construire les bâtiments, les espaces publics de demain », précise Antoine du Souich, directeur stratégie et innovation de Solideo. « Nous voulons profiter des Jeux Paralympiques pour favoriser la prise en compte sociale et sociétale des enjeux liés au handicap. » Et laisse également un héritage méthodologique qui peut être dupliqué pour d’autres projets.

Amener le parasport au sein des clubs

« L’accessibilité, ce n’est pas seulement se rendre à un événement, c’est aussi l’accès à un lien social pour la personne en situation de handicap et cela inclut le sport. La première barrière, c’est l’inquiétude du club qui ne sait pas comment faire, comment les accueillir. »

Ludivine Munos, responsable de l’intégration paralympique à Paris 2024, suit ce dossier de près. Expert en concertation avec le Cojo, l’ancien nageur aux 12 médailles paralympiques a supervisé le financement d’une formation d’accueil paralympique menée par le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), en collaboration avec la Fédération Handisport (FFH) et sports adaptés (FFSA). A la demande des collectivités territoriales intéressées, l’objectif est d’accompagner chaque club bénévole, paralympique ou non, pour mieux appréhender le handicap et assumer la responsabilité de son matériel, selon les disciplines.

Présent à Paris, le président de l’IPC @parsonsandrew a souhaité rencontrer @mariealefur avec la « formation d’accueil para ». Ce dispositif, initié par la ville de @Paris, @Paris2024 et le #CPSF, permet aux clubs de construire un projet d’accueil des « PSH ». pic.twitter.com/KBzR9mGQa9

Cette formation, ainsi que le Fonds de dotation Paris 2024 – qui vise à soutenir des projets d’intérêt général utilisant notamment le sport comme moyen d’insertion – doivent permettre la multiplication des sections parasportives sur le territoire. Pour rappel, selon une enquête handicap sportif de 2018, 48% des personnes en situation de handicap ne pratiquent pas d’activité physique et sportive.

Favoriser l’inclusion dans la ville

Des quartiers à accessibilité universelle, au cœur de Paris. La promesse est grande. Contestée par le Comité international paralympique (IPC) en 2018, la ville a ciblé au moins 17 quartiers – un par district administratif (après regroupement des 1er, 2e, 3e et 4e) – qui bénéficieront d’un développement particulier d’ici en 2024. L’objectif : permettre à chacun d’accéder aux équipements du quotidien (logements, commerces, sports, écoles, santé, culture) dans un espace public adapté.

La mairie de Paris ambitionne d' »améliorer » 17 quartiers, un par arrondissement, de la capitale d’ici 2024. (Ville de Paris)

Une carte interactive doit aussi être utilisée pour déterminer quelles installations sont accessibles aux personnes handicapées qui veulent visiter ces quartiers. Une signalisation précise et des trottoirs plus larges feront partie de ces aménagements.

En parallèle, Paris souhaite dynamiser davantage l’écosystème autour du handicap. Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de la ville et de la métropole, a lancé en 2019 un accélérateur de projets innovants visant à faciliter la vie des personnes en situation de handicap. Parmi les start-up sélectionnées, on retrouve notamment Omni, lauréate du premier prix du concours Lépine, qui propose un système de déplacement combinant une trottinette électrique et un fauteuil roulant. L’entreprise accompagnera la ville lors des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Profiter des tests grandeur nature

Si Paris 2024 a encore deux ans pour tenir la promesse d’accessibilité, la capitale pourra compter sur plusieurs événements pour revoir son offre. Les Championnats du monde de para-athlétisme – le deuxième plus grand événement parasportif après les Jeux paralympiques – sont attendus du 8 au 17 juillet 2023 au stade Charléty. Quelques semaines plus tard, c’est au tour du rugby de participer à la Coupe du monde de rugby dans la capitale en même temps que la Coupe du monde (8 septembre au 28 octobre 2023).

Deux belles occasions pour la ville de tester les fan zones prévues pour les Jeux, notamment la plus grande de La Villette. « Cela va nous permettre de travailler sur ces enjeux d’accessibilité en situation réelle, avec un certain nombre d’activités partagées pour les personnes en situation de handicap », précise Pierre Rabadan, adjoint au maire de Paris chargé des sports.

Ces répétitions générales revêtent également une importance particulière pour les bénévoles afin de définir au mieux le rôle de chacun. L’été dernier, 10 (sur 60) d’entre eux ont été handicapés à l’espace fête des athlètes tricolores du Trocadéro. « Il y en aura beaucoup plus en 2024 », promet-on du côté du Cojo et de la ville de Paris.

L’Australienne Dawn Fraser a remporté le 100 m nage libre trois fois de suite aux Jeux olympiques (1956, 1960, 1964), un exploit unique.

Quels sont les 3 sports paralympiques auxquels peuvent participer les personnes en situation de handicap mental ?

Cependant, depuis 2012, les personnes handicapées mentales ont été autorisées à revenir dans les compétitions officielles et ont participé aux Jeux paralympiques de Londres en athlétisme, natation et tennis de table.

Quels sont les sports paralympiques ? Été

  • pétanque.
  • Para-natation.
  • Para-athlétisme.
  • Para-aviron.
  • Commencez par la proue.
  • Rugby en fauteuil roulant.
  • musculation.
  • Escrime en fauteuil roulant.

Quels handicaps Jeux paralympique ?

Les Jeux Paralympiques sont ouverts aux sportifs en situation de handicap physique : amputés, myopathes, personnes ayant des séquelles neurologiques, se déplaçant en fauteuil roulant électrique, blessés médullaires, tétraplégiques, paralysés cérébraux, aveugles, malvoyants.

Quels sont les 3 enjeux des Jeux Paralympiques ?

Accès au sport pour tous, accessibilité, visibilité : trois défis à relever. Près de 15 % de la population mondiale, soit environ un milliard de personnes, est actuellement handicapée.

Quels sont les 5 continents symbolisant les cinq anneaux olympiques ?

L’interprétation courante associe un continent à chaque couleur des anneaux : le vert représente l’Océanie, le noir l’Afrique, le jaune l’Asie, le bleu l’Europe et le rouge l’Amérique.

Quelles sont les couleurs des continents ? Les continents ont aujourd’hui plusieurs couleurs en commun : bleu, marron, ocre (avec la présence de déserts) et vert il y a 370 millions d’années.

Quels sont les 5 anneaux des Jeux Olympiques ?

Le drapeau olympique a un fond blanc, sans bordure, avec cinq anneaux entrelacés au centre disposés en deux rangées superposées, l’un des trois anneaux (de gauche à droite : bleu, noir et rouge) et l’autre des deux (jaune et vert).

Quel continent représentent les anneaux olympiques ?

Créé en 1913 par Pierre de Coubertin, le drapeau olympique est l’un des symboles les plus forts des Jeux Olympiques. Symboles de l’universalité de l’esprit olympique, les cinq anneaux représentent les cinq continents participant aux Jeux : Afrique, Amérique, Asie, Europe et Océanie.

Quelle discipline n’a jamais été olympique ?

Aux Jeux olympiques d’été de 2012, le baseball et le softball ont été exclus de la liste des sports olympiques, réduisant le nombre de sports à 26. Aux Jeux olympiques d’été de 2016, le golf et le rugby sont revenus dans les sports olympiques.

Quelles sont les nouvelles disciplines olympiques ? Escalade, chute libre, break dance… Ce week-end, découvrez les sports qui feront leurs débuts olympiques dans deux ans. Une initiative du conseil départemental de Seine-Saint-Denis.

Quel sport n’est pas présent aux Jeux Olympiques d’hiver ?

D’autres, comme le ski de vitesse, le bandy et le skijoering, sont des sports de démonstration lors d’une édition des Jeux, mais ne deviendront pas des sports olympiques officiels.

Quel sport n’a été pratiqué qu’une seule fois aux Jeux Olympiques ?

Cependant, une variante du croquet, le roque, était encore jouée aux Jeux olympiques de 1904. Mais seuls 3 joueurs, tous américains, se sont présentés au début du tournoi. Le bateau à moteur, discipline de démonstration en 1900, devient sport olympique pour la seule fois en 1908.