Mieux comprendre les besoins des habitants d’Avallon en matière de transport, mieux connaître l’offre disponible afin d’engager une réflexion collective. C’était l’objet de l’appel à témoignages lancé par le collectif civique Avalon en mai. Environ 150 volontaires y ont participé, et leurs témoignages « montrent une forte demande pour améliorer la fréquence des transports en commun et la fiabilité des trains », précise le collectif dans sa synthèse. Voici trois points mis en évidence dans cette enquête.
1. Il demeure difficile de se passer de la voiture
Les habitants d’Avallon interrogés par le collectif affirment que 51% utilisent leur voiture tous les jours. 35% ne l’utilisent que deux ou trois fois par semaine. Cet usage de l’automobile correspond à des activités très diversifiées : faire ses courses (30 %), se rendre au travail (22 %), faire des activités ou des loisirs (25 %).
Le collectif précise également que la voiture continue d’être largement utilisée pour les déplacements hors du territoire. Il est très utilisé pour se rendre à Dijon, Semur-en-Auxois, Auxerre ou Lyon. Lire aussi : Transports : il n’y a plus de bus en ville. En revanche, pour aller à Paris, on remarque que l’usage de la voiture est moins favorable au train. Ce n’est pas le cas pour aller à Lyon.
2. Des améliorations espérées
Lors de l’appel à témoignage, le collectif a demandé aux citoyens d’Avallon quelles améliorations ils souhaitaient voir concernant les transports en commun dans la région. A voir aussi : Marseille : mise en place d’un trafic différencié dès ce lundi.
Une nouvelle offre TER s’appliquera entre l’Yonne et Paris
La plupart des améliorations souhaitées portent sur la fréquence des transports et la question des services de proximité. « En ce qui concerne le train, presque seule la ligne Avallon / Paris est celle qui, à l’évidence, appelle à plus de fréquence de trains. » En matière de desserte de proximité, les témoignages abordent les différentes échelles du territoire : les lignes qui sortent du centre-ville d’Avallon, les lignes transversales entre les principaux cantons, Semur, Montbard ou Nevers, Corbigny, Clamecy…
3. Des idées pour réduire l’usage de la voiture
Plusieurs habitants d’Avallo se sont vu proposer des alternatives aux voitures particulières. Parmi les subventions proposées : la mise en place de subventions pour « l’achat d’un vélo électrique, l’autopartage ou le développement de l’offre automobile locale et pas seulement pour les longs trajets ». Pour autant, les habitants d’Avallon seraient-ils prêts à délaisser la voiture au profit des transports en commun ?? Oui, mais la fréquence et les horaires proposés doivent être plus adaptés, et la durée des trajets en transports en commun ne doit pas être trop longue. Lire aussi : L’inflation galope, Tisséo s’en fout et le climat fait des ravages. La question du prix est aussi importante, « elle revient sans cesse, notamment avec une remarque sur le train : c’est cher », précise le collectif.
?L’entraîneur. Dans le communiqué du 8 septembre, le collectif NUPES du 2e arrondissement de l’Yonne regrette le changement de tracé de la ligne de bus LR 807 reliant Tonnerre et Avallon. Onze communes situées dans le Serein ne sont plus desservies.
Maëlle Hamma avallon.yr@centrefrance.com
