Les automobilistes sont-ils prêts à faire du covoiturage pour les trajets quotidiens ?

Guillaume Monchambert, maître de conférences en économie, Université Lumière Lyon 2 et Alix le Goff, doctorante en économie des transports, Université Lumière Lyon 2 Publié le 26/09/2022 à 10:26

Cet article a été initialement publié sur The Conversation.

Les embouteillages restent un problème sérieux dans les grandes villes françaises : selon les données INRIX, les conducteurs à Paris, Lyon, Marseille, Grenoble et Strasbourg ont respectivement perdu en moyenne 140, 102, 78, 71 et 64 heures dans les embouteillages en 2021 une augmentation de télétravail.

Selon les dernières données disponibles de l’INSEE, 88 % des déplacements professionnels en voiture se font sans passager. Dans ce cas, on parle d' »autosolisme ». 9% n’en portent qu’un. En Île-de-France, un peu plus de 7 000 trajets quotidiens domicile-travail ont été échangés sur les plateformes dédiées de l’Institut d’Île-de-France. Les statistiques montrent une lente augmentation depuis mars 2021, mais les chiffres restent loin du pic de 20 000 atteint lors des grèves de 2019.

Avec tous les sièges auto vides, une grande partie de la capacité reste inutilisée. C’est pourquoi le covoiturage est souvent considéré comme une solution bon marché aux problèmes de congestion routière, mais aussi de pollution. Le ministre des Transports Clément Beaune a récemment défendu cet outil pour faire progresser la sobriété énergétique et le pouvoir d’achat.

L’article 35 de la loi d’orientation des mobilités (loi LOM), votée fin 2019, avait pour but de favoriser les expérimentations de voies réservées aux véhicules transportant deux personnes ou plus et la plupart de ces villes (mais aussi d’autres comme Nantes et Annecy) ont été J’y travaille. L’idée que le gain de temps qu’ils offriront parce qu’ils seront moins encombrés motive aujourd’hui les gens dans des véhicules séparés à voyager ensemble.

À Paris, la porte de Montreuil a installé des radars passager par véhicule sur le boulevard périphérique, annonçant peut-être la mise en place d’une voie réservée après les Jeux olympiques et paralympiques. A Strasbourg, la mise en place d’un contournement autoroutier par l’ouest s’est accompagnée de l’aménagement de voies réservées aux covoitureurs sur l’axe historique A35. Neuf mois après l’inauguration, les élus se mêlent autour d’eux.

Dès 2020, les métropoles de Lyon et Grenoble expérimentent également des voies de covoiturage sur les axes principaux, balisées d’un panneau en forme de losange. C’est le cas de la M7, par exemple à Lyon, qui longe le Rhône et le traverse devant le Musée des Confluences, avant de rejoindre la gare de Perrache et le tunnel de Fourvière. Le gain de temps a été estimé à 5-15 minutes.

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Notre travail s’est concentré sur la capitale des Gaules. Quels enseignements peut-on attendre de ces expériences ? Pourquoi une telle rétroaction précoce prudente? L’objectif du projet de recherche Covoit’Aura est d’étudier les changements potentiels dans le choix des moyens de transport et de comprendre dans quelles conditions les autololines seraient disposées à recourir au covoiturage pour leurs déplacements quotidiens. Cela montre qu’ils sont nombreux, mais à condition qu’ils continuent à rouler, ce qui n’est pas sans conséquences pour l’ordre public.

Prêt à plus pour s’éviter le covoiturage

Indépendance et flexibilité. Ce sont des arguments souvent mis en avant par les solistes pour expliquer le choix du moyen de transport. Les covoitureurs disent apprécier la sociabilité et valoriser l’écologie. Sur le même sujet : Les voyageurs en solo sont-ils prêts à commencer le covoiturage pour les trajets quotidiens ?. Le critère économique est également important.

L’une des mesures les plus importantes de l’analyse du choix modal est donc la valeur du temps, que les économistes appellent également le « coût d’opportunité » du temps. L’idée est de mesurer combien chacun est prêt à payer pour réduire le temps de trajet. D’une personne à l’autre, les réponses restent très hétérogènes, comme d’un mode de transport à l’autre. Par exemple, une minute dans un véhicule bondé sera reçue différemment d’une minute dans un véhicule vide.

Ainsi, nous avons interrogé 1 556 personnes qui se rendent seules au travail en voiture dans l’agglomération lyonnaise. Ils ont reçu un questionnaire proposant différentes alternatives d’itinéraires, avec des horaires différents, des modes différents, des niveaux de fiabilité et de sécurité différents et des coûts différents. Il comprenait également des questions sur leur position sur les questions environnementales. Les personnes participant à l’étude ont été confrontées à un certain nombre de scénarios dans lesquels elles devaient choisir parmi plusieurs types de transport.

Ce sont ces choix qui nous permettent d’extraire des informations sur leurs préférences. Il s’agissait de mesurer la valeur du temps de covoiturage en tant que conducteur et passager afin de le comparer au temps de déplacement en tant que soliste. Les résultats ont été utilisés dans différents modèles parmi lesquels nous avons sélectionné les plus efficaces.

Le premier résultat qui a retenu notre attention est que les personnes de notre échantillon, lorsqu’elles voyagent respectivement en tant que conducteur et passager en covoiturage, sont prêtes à dépenser en moyenne respectivement 30 et 28 euros pour économiser une heure de trajet. Lorsqu’ils voyagent en soliste, ce montant moyen ne dépasse pas 20 €. Il semble donc que nous soyons prêts à payer nettement plus pour éviter le covoiturage pendant des heures : ces chiffres suggèrent donc une forte préférence pour l’autonomie dans notre véhicule.

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D’où viendraient les passagers ?

Néanmoins, à part cela, il existe une forte hétérogénéité entre les individus. Une analyse plus approfondie nous a permis d’identifier quatre profils types parmi les conducteurs actuels : 20 % sont réticents à renoncer à la conduite en solo, 35 % pourraient passer à un autre mode si l’offre était disponible, seuls 12 % préféreraient utiliser les transports en commun et 32 ​​% déclarent châssis, mais uniquement dans le siège du conducteur.

Qu’est-ce que cela signifie en termes de politique publique? Nos simulations suggèrent que les passagers potentiels du covoiturage semblent être une ressource rare parmi les solistes. Cependant, il n’est pas intéressant qu’ils proviennent d’autres modes de transport, car dans ce cas la création d’une voie de covoiturage n’entraînerait pas de réduction du nombre de véhicules. Lire aussi : Jean-Marc Zulesi obtient l’adoption de deux textes sur la mobilité durable. Pour que le covoiturage réduise les embouteillages et la pollution, il doit réduire le nombre de véhicules sur le réseau, ce sont donc les conducteurs actuels qui doivent accepter de devenir passagers.

Cette étude empirique est appelée « préférences déclarées » dans le sens où les déclarations faites au cours de l’étude sont analysées, et non le comportement réellement observé. On parlerait alors de « préférences divulguées ». Les résultats obtenus doivent donc être vérifiés avec les données du test réalisé à Lyon sur la voie réservée. Les premiers bilans du dispositif fabriqué par le CEREMA ne montrent aucun report modal significatif malgré le gain de temps permis par la voie réservée, confirmant la difficulté des solistes à devenir passager en covoiturage.

Les pouvoirs publics doivent donc être vigilants quant à l’origine modale des passagers du covoiturage. Si elles sont mises en œuvre, des incitations telles que des voies réservées devraient rendre le covoiturage aussi attrayant que possible pour les conducteurs actuels. Des recherches complémentaires seront alors nécessaires pour activer des leviers spécifiques aux catégories cibles.

Charles Raux (CNRS, LAET) et Martin Koning (Université Gustave Eiffel, SPLOTT) ont également contribué à ce projet de recherche.

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Selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), en raison de la crise…

Quel est le journaliste le mieux payé ?

Avec 50 000 € par mois, Laurence Ferrari occupe la première place du classement des personnalités les mieux payées du paysage audiovisuel français, révèle le magazine Télé 2 Semaines. Voir l’article : Quel est le custom 125 le plus rapide ?.

Qui sont les journalistes les mieux payés ? Derrière ce trio de tête se trouvent Stéphane Guillon (36 000 € par mois), Jean-Pierre Foucault et Nikos Aliagas (35 000 € par mois), Benjamin Castaldi (21 000 € par mois), les journalistes David Pujadas et Alessandra Sublet (18 000 €).

Quel est le salaire des journalistes de BFM TV ?

Position un salaire
Salaires Journaliste – 2 salaires rapportés 29 368 € / an
Salaires des journalistes – 2 salaires 36 544 € / an
Salaires des journalistes – 1 salaires ont été rapportés 27 990 € / an
Les salaires de Digital Product Manager chez – 1 de salaires rapportés 47 163 € / an

Qui gagne le plus à la télé ?

1er prix : Jean-Luc Reichmann (Les Douze Coups de midi, TF1)

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Pourquoi la réception TV est mauvaise ?

Une mauvaise réception TV peut être due à l’état des câbles. En effet, le câble coaxial qui relie le téléviseur à la prise murale peut être obsolète et poser des problèmes de réception télévisuelle. Vous pouvez donc essayer de changer le câble pour voir si le problème vient de là.

Qui sont les journalistes de TV ?

Présentateurs Programmes d’information
Gilles Bouleau Journal hebdomadaire des opérations spéciales à 20h00
Anne-Claire Coudray Week-end des Opérations Spéciales News de 13h00 et 20h00 (du vendredi soir au dimanche) Reportages Les reportages les plus importants
Evelyne Dhéliat Bulletin météorologique

Qui sont les journalistes de TF1 ? A-E

  • Cul. Agostini. Présentateur.
  • Nikos. Aliagas. Présentateur.
  • Gérald. Ariano. Présentateur.
  • Julien. Arnaud. Journaliste.
  • Arthur. Présentateur.
  • Yan. Barthes. Présentateur.
  • Christophe. Beaugrand. Présentateur.
  • Louis. Bodin. Présentateur.

Qui est le compagnon de Perrine ?

Perrine Storm et son conjoint connaissent son compagnon d’émission puisqu’à l’heure où j’écris c’est Damien Gourlet, dans l’émission de 12-15h de BFMTV, on sait aussi qu’elle avait Emmanuel Ostian et même Stefan Etcheverry co-présentateur.

Qui est la camarade Adeline François ? Christophe Delay est un journaliste-présentateur français né le 5 juin 1967, travaillant pour BFM TV depuis 2007.

Qui est la compagne de Damien Gourlet ?

Roselyne Dubois est une journaliste et animatrice de télévision française qui travaille à BFM TV depuis 2007.

Où est passé Stefan Etcheverry ?

Après quinze ans au service des sports de Canal, Stefan Etcheverry rejoint I Télé en 2017 en tant que journaliste rugby. En 2018, il se voit confier la présentation de la matinale de BFM Paris avant de rejoindre BFM TV, où il y animera la matinale du week-end pendant trois ans.