Royan Agglo – Grève Cara’bus : nouvelles perturbations en vue ce mardi, discussions en cours

Par Ronan Chérel – r.cherel@sudouest.frPublié le 12/09/2022 à 20h43Mis à jour le 12/09/2022 à 20h48

Les deux tiers des chauffeurs de lignes interurbaines, donc de transports scolaires, ont débrayé ce lundi 12 septembre. Ils demandent une meilleure considération salariale. Les discussions ne sont pas encore terminées

Une grande partie du réseau de transports en commun du Pays Royannais a connu d’importantes perturbations lundi 12 septembre. Un mouvement de grève a été suivi, selon les délégués syndicaux CGT et CFDT, « par 25 des 35 chauffeurs » de l’effectif de Transdev Express Sud- Ouest (TESO), filiale du groupe Transdev et notamment en charge des liaisons interurbaines de Cara’bus, le réseau de transport de la communauté d’agglomération Royan Atlantique. Assuré par la filiale Transdev Royan Atlantique (TDRA), dont les chauffeurs ne se sont pas désengagés lundi,…

Une grande partie du réseau de transports en commun du Pays Royannais a connu d’importantes perturbations lundi 12 septembre. Un mouvement de grève a été suivi, selon les délégués syndicaux CGT et CFDT, « par 25 des 35 chauffeurs » de l’effectif de Transdev Express Sud- Ouest (TESO), filiale du groupe Transdev et notamment en charge des liaisons interurbaines de Cara’bus, le réseau de transport de la communauté d’agglomération Royan Atlantique. Fournie par la filiale Transdev Royan Atlantique (TDRA), dont les chauffeurs ne se sont pas débrayés lundi, la circulation des lignes urbaines a pu être maintenue. Les transports scolaires sont touchés, hors de Royan même.

Un mouvement similaire a touché le réseau Cara’bus en juillet 2021. L’activité normale a repris après quatre jours de grève. Depuis, les chauffeurs de TESO assurent ne pas avoir reçu d’améliorations de leurs conditions de travail et de salaires de leur direction, l’enjeu du mouvement relancé le 12 septembre, « pour l’instant pour une durée illimitée », prévient Jérôme Jardin, délégué CGT au sein de TESO.

« Manque de reconnaissance »

Le cœur des revendications concerne les conditions salariales. « Dans notre métier, un chauffeur commence au SMIC. Lire aussi : Manifestations nationales : perturbations continues des transports publics. A travers cette rémunération, on ne voit pas la reconnaissance, notamment, de la responsabilité qui est la nôtre. On transporte quand même des gens ! », appuie Jérôme Jardin, qui n’est pas le un seul à être frustré par ce « manque de reconnaissance de notre professionnalisme », se fait l’écho de Philippe Boutin, chauffeur depuis neuf ans.

« On nous demande sans cesse de nous former, d’assurer le nettoyage de nos bus, de nous soumettre, et c’est normal, à des contrôles d’alcoolémie fréquents, bientôt dépistés aux stupéfiants. Nous veillons donc à avoir une hygiène de vie saine, y compris pendant notre repos et nos vacances. Cela demande un engagement profond et fort des chauffeurs, tout de même, le tout pour 11,14 euros de l’heure, pour certains ! »

Parmi les revendications qu’ils ont soumises à leur direction, les chauffeurs de TESO réclament une meilleure prise en compte des heures dites « de coupure », ces périodes pendant lesquelles le chauffeur est en attente, « mais pas chez lui, en repos ». bien au travail et ces coupes, chez nous, ne sont payées qu’à 50%, quand d’autres entreprises acceptent de les payer à 100% », observe Jérôme Jardin.

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Discussions en cours

Les négociations annuelles obligatoires ont en effet donné lieu à deux réunions au printemps, « mais comme on fait des propositions et que la direction ne nous répond pas, on ne peut pas considérer qu’il y a vraiment des négociations », considère avec agacement François Hochart, délégué syndical CFDT.

Échanges, les délégués syndicaux ont eu des nouvelles, ce lundi, avec leur directeur. Xavier Lebossé a expliqué en début de soirée qu’il n’avait pas « trouvé les clés » pour apporter une réponse satisfaisante aux salariés en grève et démêler le mouvement. « C’est ce dont nous discuterons demain. A voir aussi : Des puits d’eau sont attendus dans le métro. C’est mon travail de chercher des moyens de répondre à leurs attentes. Je comprends que l’inflation galopante a soulevé avec encore plus d’acuité les questions du pouvoir d’achat et des revendications salariales. »

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La Cara en observateur

Les chauffeurs, par la voix de ses délégués syndicaux, avaient porté ses revendications à l’attention du donneur d’ordre et financier du réseau Cara’bus, la communauté d’agglomération Royan Atlantique, durant l’été. Vincent Barraud, le président de Cara, avait également reçu les délégués syndicaux. Ils se plaignent aujourd’hui de n’avoir « pas reçu de réponse » de la Cara. Sur le même sujet : Deux frères partagent leurs astuces pour gagner du temps dans le métro parisien. « Nous ne sommes pas restés inactifs », (ré)a assuré lundi soir Vincent Barraud.

« Nous avons relayé les attentes des salariés auprès de leur employeur, mais selon le principe d’une délégation de service public, il appartient au prestataire choisi d’assurer la gestion du personnel et de veiller au bon fonctionnement du service. Il n’appartient pas à la communauté de prendre parti pour l’un ou l’autre. »

Le service des transports en commun a été perturbé lundi. « Le mouvement a surtout touché le réseau dit secondaire, qui concerne notamment les transports scolaires, mais sentant que les familles allaient se tourner vers les lignes du réseau principal, celui-ci a fonctionné quasi normalement, à l’exception des lignes 5 et 7. Nous ont mis en place, dans la mesure du possible, le doublement, c’est-à-dire le passage de deux bus sur des créneaux horaires, pour augmenter la capacité d’accueil.Organisation qui devrait être reconduite ce mardi, les salariés en grève n’ayant pas annoncé leur reprise d’activité .

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