Vision tunnel

C’est un euphémisme de dire que le projet du troisième lien au Québec a éclipsé tous les autres débats sur le transport durant cette campagne. L’absence d’études et les prémisses douteuses pour justifier ce projet de tunnel au coût excessif (entre 6 et 10 milliards de dollars) en font un objet naturel d’attaques contre ses promoteurs.

Cependant, il y aurait matière à débattre plus avant des transports publics en tant que moteur du développement économique. Pour les grandes villes, un réseau de transports en commun performant est un facteur de productivité et de vitalité.

Il suffit d’avoir un peu sillonné l’Europe pour se rendre compte à quel point le transport en commun est sous-développé au Québec. La facilité avec laquelle les TGV relient les moyennes et grandes villes, ainsi que les réseaux de transports publics locaux, est à des années-lumière de ce que l’on observe ici.

Bien sûr, la densité de population n’est pas la même. Cependant, lorsqu’on a expérimenté un laissez-passer Eurail accepté dans plusieurs pays, on comprend pourquoi le Parti Québécois propose un laissez-passer qui fonctionne dans toutes les villes du Québec, ou encore la volonté de Québec Solidaire de développer les réseaux ferroviaires et d’autobus.

Et si jamais vous passez par Bilbao, en Espagne, une ville de seulement 350 000 habitants avec un métro et un tramway en surface, vous verrez comment une ville peut être construite autour des transports en commun, plutôt que d’aménager ses rues.

Pendant des décennies, les transports publics sont restés le parent pauvre des budgets. Le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2022-2032 prévoit 30,7 milliards pour le réseau routier, contre 13,4 milliards pour le transport collectif, soit moins du tiers de la somme.

Plusieurs études montrent pourtant que le transport routier coûte à l’ensemble des contribuables au moins cinq fois plus que le transport en commun – voire neuf fois plus, selon une étude de l’Institut de recherche et d’information socio-économiques, campé à gauche.

« Un pays développé n’est pas une nation où les pauvres ont des voitures, mais un endroit où les riches prennent les transports en commun », a déclaré Enrique Peñalosa, ancien maire de Bogotá, la capitale de la Colombie. New York et Paris ne pouvaient qu’être d’accord.

Et ce n’est pas seulement pour Montréal. Je viens du Québec, où j’ai grandi en périphérie de la ville, dans une famille sans voiture. Le Metrobus (!) est venu comme une révolution au début des années 1990, mais dans ma région, en dehors des heures de pointe, « le bus » circulait une fois par heure.

Le tram pourrait faire entrer la capitale dans le 21e siècle. Mais si François Legault veut vraiment faire de Québec une « deuxième métropole », il devrait miser sur la construction d’un réseau de transport en commun moderne avant d’ajouter les autoroutes. C’est l’épine dorsale d’une ville qui aspire à la croissance économique.

(En parlant de cela, saviez-vous que le pont de Québec possédait deux voies ferrées, dont une réservée au tramway, lors de son ouverture en 1919 ? Mais c’est une autre histoire…)

La gratuité, une fausse bonne idée

Le Parti conservateur offre le transport en commun gratuit dans la région de Québec. Ceci pourrez vous intéresser : L’inflation galope, Tisséo s’en fout et le climat fait des ravages. Québec solidaire, pour sa part, veut réduire de moitié les tarifs des transports en commun.

Quoi qu’il en soit, de nombreuses études montrent que ce sont de fausses bonnes idées. Comment venir ? Parce que le coût n’est pas un facteur décisif pour ceux qui choisissent la voiture.

Faites le calcul sur le site Web de la CAA : une voiture coûte en moyenne 9 000 $ par année, soit quatre fois le coût des transports en commun. Ce n’est donc pas le coût qui freine les automobilistes, mais plutôt la prestation de services. En effet, plusieurs études montrent que les usagers seraient prêts à payer plus pour avoir plus de voies réservées, de fréquences et de lignes.

De plus, selon les calculs de Jean-Philippe Meloche, professeur d’urbanisme à l’Université de Montréal, la gratuité des transports priverait le transport collectif du tiers de ses revenus, ce qui est essentiel à son développement. À Montréal, la moitié des revenus de la STM proviennent des tarifs.

Peu de villes dans le monde ont opté pour la gratuité. Ceux qui sont pour la plupart de taille moyenne ont eu des résultats variables.

Pour cette raison, certaines villes ont plutôt opté pour les pièges à l’encontre des automobilistes. Pensez, par exemple, aux rues à sens unique et aux dessins animés de certains quartiers centraux de Montréal ou aux zones piétonnes de Londres.

Un cas classique de l’économie comportementale. En rendant le stationnement difficile, en augmentant les embouteillages, le but est de dissuader le conducteur de choisir son véhicule plutôt que les transports en commun. Avec le risque bien réel cependant de réduire l’attractivité de la ville et de voir se développer une solution alternative en périphérie.

Paul St-Pierre Plamondon a raison : rien ne sert de réprimer si on n’améliore pas l’offre. En revanche, sa vision reste floue, se limitant à promettre plus d’argent aux villes. Seul QS offre des cartes de transport détaillées pour Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau. Les trois autres partis sont étonnamment absents de ce débat très important.

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Est-ce que les ecrans rendent aveugles ?

La lumière bleue des écrans peut vous aveugler. C’est le constat fait par des chercheurs de l’université de Toledo aux États-Unis. Selon leur étude, une exposition prolongée à cette lumière accélère la dégénérescence du globe oculaire et détruit définitivement les cellules.

Pourquoi les écrans font-ils mal aux yeux ? Celle-ci est nocive pour nos yeux car elle a une énergie plus forte que les autres couleurs, ce qui affecte excessivement la rétine, réduit la fréquence des clignements, puis réduit la quantité de larmes et provoque ainsi une fatigue oculaire pouvant aller jusqu’à la sécheresse oculaire. A voir aussi : Saint-Pée-sur-Nivelle : Senperen Ibiliz, transport solidaire à la demande pour les plus de 65 ans. .

Quels sont les effets des ecrans sur les yeux ?

A long terme, les écrans peuvent encore être responsables du développement d’une sécheresse oculaire et d’une vision fluctuante, entraîner une photophobie (sensibilité excessive des yeux à la lumière), provoquer ou aggraver des problèmes de coordination oculaire, ou contribuer à favoriser la progression de la myopie. Voir l’article : Transports en commun à Rouen : le nouveau réseau est-il bon sur toute la ligne ?.

Est-ce que la myopie peut rendre aveugle ?

En analysant leurs données, les auteurs de l’étude ont observé que 25 % des personnes très myopes deviennent malvoyantes ou aveugles après 60 ans. Des risques sont également présents chez les personnes « modérément myopes ».

Comment ne jamais devenir aveugle ?

Un diagnostic précoce est la clé de la prévention. Une alimentation saine, des examens de la vue réguliers, s’abstenir de fumer et se protéger des rayons UV peuvent prévenir de futurs problèmes oculaires.

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Comment faire pour se reposer les yeux ?

Un clignotement régulier hydrate la cornée et détend les yeux. Cet exercice de repos oculaire est le plus facile à faire. Toutes les heures, effectuez 2 à 3 séries de 20 clignements pour mieux répartir le film lacrymal sur la surface cornéenne.

Comment soulager le stress visuel ? Quelques conseils pratiques pour réduire le stress visuel

  • Améliorez votre éclairage. …
  • Eclairage naturel. …
  • Chevaucher. …
  • Minimisez autant que possible votre exposition aux écrans électroniques. …
  • Si vous devez utiliser des écrans électroniques, vous pouvez : …
  • Carte de couleur.

Comment détendre les nerfs des yeux ?

Terminez doucement pour détendre vos yeux Lorsque vos yeux brûlent trop, réchauffez vos paumes en les frottant l’une contre l’autre pendant quelques secondes. Fermez les yeux puis placez vos mains encore chaudes sur vos yeux pendant 10 à 20 secondes.

Comment enlever la fatigue des yeux ?

PASTILLES D’EAU FROIDE Pour cela, trempez généreusement deux cotons ou un chiffon dans de l’eau froide ou de l’eau florale conservée au réfrigérateur, comme l’eau de bleuet, connue pour ses propriétés décongestionnantes. On s’allonge et on le laisse sur les yeux pendant dix minutes !

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Quand s’inquiéter pour les yeux ?

Symptômes : yeux rouges, yeux douloureux, yeux brûlants, yeux qui piquent et/ou pleurs, avec ou sans sécrétions, avec ou sans paupières gonflées. Traitement : larmes artificielles et gouttes antibiotiques et/ou anti-inflammatoires, ou gouttes allergiques, selon la nature de la conjonctivite.

Quelle est la maladie oculaire la plus dangereuse ? Maladies oculaires plus graves. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie sournoise. À ses débuts, il est presque asymptomatique. Les premiers signes de cette affection oculaire apparaissent vers l’âge de 50 ans.

Comment savoir si on a une tumeur à l’œil ?

Consultez votre médecin si vous présentez les signes ou symptômes suivants : Tache brune inhabituelle sur l’œil, y compris la partie colorée de l’œil appelée iris. troubles visuels, y compris vision légèrement floue ou perte de vision. observation de corps flottants (points, objets flottants ou lignes ondulées)

Quand Faut-il s’inquiéter pour les yeux ?

Le signe à repérer : douleur à un œil. Il peut s’agir d’un glaucome aigu, d’un herpès ou d’un zona ophtalmique. Les yeux douloureux sont rarement une cause de préoccupation, surtout lorsque les deux sont touchés (souvent une infection virale).