Transports en commun : en Ile-de-France, le télétravail interrompt les heures de pointe

Publié le 1er décembre 2021 à 9 h 02 Mis à jour le 2 décembre. 2021 à 09:46

Les nouvelles habitudes de télétravail affectent les transports en commun. En Ile-de-France, métro, tram, RER et Transilien sont donc surutilisés les mardis et jeudis, et délaissés le vendredi, pointe une étude de l’Institut d’Île-de-France, agence d’aménagement du territoire.

Alors que l’écart entre les journées de travail existait déjà avant la pandémie, le déséquilibre « s’est creusé » depuis. Le niveau de fréquentation en heure de pointe vendredi matin était inférieur de 24% à celui de mardi, selon les traces GPS de 700.000 touristes des trois axes de déplacement de la région Ile-de-France analysées par le bureau d’études Kisio.

La fréquentation du jeudi à la hausse

La fréquentation du jeudi à la hausse

Alors que le nombre de trains en Ile-de-France, en septembre et octobre, revient à 80% de la période pré-Covid, « on connaît toujours l’affluence, surtout les mardis et jeudis », estime Sylvie Charles, générale. Responsable SNCF Transilien associé à l’étude. Voir l’article : Mobilité : comment redonner de l’attractivité aux transports publics ?. « Cet écart semble être causé par de nouvelles habitudes de télétravail », a déclaré l’Institut d’Île-de-France. « Le jour de congé était le mercredi (le jour traditionnel pour s’occuper des enfants, ndlr). Aujourd’hui c’est vendredi, l’envie de prendre le bus n’est pas forte », a déclaré le directeur Fouad Awada.

La fréquentation de jeudi devrait même augmenter pour dépasser celle de mercredi à terme. « On risque d’avoir beaucoup de trains mardi et jeudi et de la place lundi et vendredi », a commenté Sylvie Charles. L’étude préconise une baisse de la fréquentation « de 5 à 10%, selon les parcours, par rapport à la situation pré-Covid » et étendant à la journée de travail « le travail subtil » des heures de pointe qui ont commencé avant la crise entre les régions, les transports. joueurs et ils drainent beaucoup de déplacements, notamment vers les grandes entreprises et les universités.

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Report vers le trafic routier

Si l’utilisation des transports en commun n’a pas atteint les niveaux d’avant la pandémie, les routes principales se sont améliorées. L’étude note une « reprise plus rapide du trafic routier » en Ile-de-France, qui a dépassé son niveau d’avant-crise. Début octobre, il était supérieur de près de 10 % à celui de mars 2020. En corollaire, le nombre de kilomètres d’embouteillages a bondi de 33 %.

Alors que Paris déclarait un solde de 1 500 foyers arrivés de province en 2016, la capitale en perd désormais 300 au profit de la même destination, selon le courtier en ligne Pretto. Lire aussi : Stenay. Keolis va embaucher des chauffeurs de bus scolaires. L’exode de Paris vers la petite couronne se poursuit avec la crise, tandis que celui de la petite couronne vers la grande couronne, et des deux petites couronnes vers la province, s’est accentué.

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