10 ans de tramways à Brest : la bataille ferroviaire du maire François Cuillandre

En 1990, l’ancien maire PS Pierre Maille renonçait au tram, suite à l’échec sans équivoque du référendum (80 % de non au projet). Qu’est-ce qui vous a convaincu de reprendre le flambeau et de lancer ce chantier monumental ?

En 1990, l’ancien maire PS Pierre Maille renonçait au tram, suite à l’échec sans équivoque du référendum (80 % de non au projet). Qu’est-ce qui vous a convaincu de reprendre le flambeau et de lancer ce chantier monumental ?

« Le premier à commencer l’histoire est Georges Lombard, premier successeur de Pierre Maille au Centre d’Urrest Urbain de Brest. C’est alors que les premiers trains de tramway virent le jour à Nantes, Grenoble, Strasbourg… En 1989, Pierre Maille avait un le tram dans sa liste électorale, avec un engagement : l’envoyer au référendum.Après l’empoisonnement de Brestois, le dossier est resté clos pendant plus d’une décennie.En 2001, nous avons mis le tram au centre de notre programme municipal.Nous l’avons fait Mais cette fois, nous avons été malins : pas de référendum. Le principe était clair : nous votons, vous n’êtes pas d’accord, vous ne votez pas pour nous.

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Vous pensiez que la population était mûre pour franchir le pas ?

« Ce que nous avons fait, c’est qu’après une longue période de travail acharné, le public pourra s’adapter à ce mode de transport. Il y a eu beaucoup de débats sur les finances, en particulier avec le secteur des affaires. Mais nous étions persuadés que cet appel répondrait à un besoin précis et qu’il transformerait la ville. Aujourd’hui, on constate que le tramway a transformé les zones urbaines, notamment Pontanézen. Cela a changé la façon dont nous vivons dans cette ville. Au-delà des transports, le quartier du tramway est un plan d’urbanisme ».

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Vous n’avez jamais douté ?

« Non, on s’est dit ‘n’y allons pas ! Banco !’, malgré les critiques. Dix ans après son lancement, le tram fait voyager entre 8 millions et 9 millions de passagers par an ». eu un impact, le transport n’a pas encore commencé de la même manière, mais il le fera, au fur et à mesure que nous remontons la pente ».

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Du côté des commerçants qui craignaient une fuite de clientèle vers les zones commerciales, on a ri jaune à l’annonce des travaux en ville…

« C’était une période difficile. Voir l’article : Super Nancy. Grève en ligne de Stana : les transports en commun fortement perturbés. Il y a eu beaucoup de forums de discussion très difficiles, avec pour thème « le tram ça ne sert à rien, jeter l’argent par la fenêtre, vous allez accélérer notre disparition »… Unis, nous avons fait face à un engagement pour aider les entrepreneurs au-delà. temps dur « .

Pensez-vous que les indemnisations versées aux commerçants étaient à la hauteur du préjudice déploré ?

« L’indemnisation est conforme à la loi. Pour les détaillants – et c’est un phénomène courant – ce n’est toujours pas suffisant. Mais le business de la ville, et ce n’est pas le cas à Brest, souffre depuis longtemps. Quand j’entends certains discours dans un tribunal municipal, comme Recouvrance mourant et le haut mourant de Jaurès, j’ai envie de dire « mais va te chercher quelque part ! ». Par exemple, à Saint-Brieuc. C’est malheureux, mais c’est comme ça : les affaires changent. Mais je pense quand même que le tram apporte des « plus », si seulement les clients étrangers se garent dans les zones multimodales pour éviter de chercher aux alentours des places de stationnement en ville. Ceci pourrez vous intéresser : Covid, manifestations, attentat à Pontanézen… : quel impact pour le réseau Brest Bibus ?. Une anecdote : en 2002-2003, des dirigeants d’Ikea ​​France sont venus nous voir. Ils nous disent « nous sommes Rennes et nous voulons rester à l’ouest ». Ils ont hésité. Ils s’appelaient Saint-Brieuc, Quimper. Les autorités me demandent : « Et votre ligne de tram, arriverez-vous à Kergaradec ? ». Je leur réponds : « Vos clients, sont-ils intéressés par les transports en commun ? ». Et là, ils m’ont expliqué que oui, des clients sont venus vérifier… Bref, Ikea à Brest est aussi reconnaissant du drame. Mais nous n’avons pas fait d’appel de tram pour Ikea. A cette époque, on avait déjà un projet de grand stade à Froutven… ».

La stratégie du phasage des travaux et du choix de la ligne a-t-elle été la bonne ?

« Je pense. Si on avait la possibilité de faire deux lignes en même temps, comme le pensait Pierre Maille, on l’aurait fait. Mais le coût a fait que la limite est-ouest a été retenue comme première. Déjà environ 400 M€.. Des études ont montré que l’intérêt pour cette première ligne était plus important que pour l’axe nord-sud. déplacements et conduira à desservir un grand nombre de services publics : gare SNCF, Quartz, mairie, hôpital du Morvan, faculté de médecine, campus Bouguen, hôpital La Cavale-Blanche. A voir aussi : La mise en service de la plupart des stations du REM est reportée à fin 2024.?Liaison avec La Cavale indispensable pour les usagers de l’hôpital face au stationnement La décision d’agrandir l’hôpital à La Cavale Blanche a pris des décennies il y a quatre ans. Peut-être que si on pouvait le refaire, on trouverait CHRU à l’est d’agglo. Mais nous n’écrirons plus l’histoire… »

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Comme on a enfermé Siam et Jean-Jaurès dans des voitures. Nous avons maintenant des rues tranquilles. Il faut prévoir du temps et un dialogue continu avec la communauté ».

Abandonnée, la jonction du tram avec le port ?

« L’idée d’un ascenseur urbain n’est pas abandonnée. Mais nous avons de fortes pressions financières. Il faudra l’envisager un jour, depuis La Carène. Mais une chose à la fois. Nous vivons une période difficile. : appels d’offres n’ont pas été introduits en deuxième ligne et les prix augmentent… ».

Quel moment retenez-vous de cette aventure au long cours ?

« Dédicace, avant les fêtes maritimes 2012. raison ». Je dis souvent que sur le tram, Les Capucins, dans le port du château, Brest a changé de visage mais aussi d’esprit. Les Brestois parlent très fièrement de leur ville. Le train était un ralentisseur ».

Et la suite ?

« On ne peut qu’imaginer, à l’avenir, le prolongement des lignes vers Plouzané, Guipavas, Gouesnou, si les conditions le permettent. Il y a un vrai sens à donner aux déplacements. » Demandez au maire de Plougastel-Daoulas : voyez très bien, demain, après la mise en ordre du pont Albert-Louppe par le Gouvernement, une ligne de tramway ou bus de service à haut niveau reliera Plougastel et Brest. du trafic en constante évolution sur le pont d’Iroise… ».

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